Publié le 15 mars 2024

La protection efficace de votre entrepôt ne réside pas dans l’accumulation de technologies de surveillance, mais dans l’application rigoureuse d’un système de procédures préventives et réactives.

  • Le risque principal n’est pas toujours externe ; une grande partie des vols est interne et exploite des failles procédurales.
  • La technologie (caméras, badges) est un outil, pas une solution. Sans protocoles clairs, elle crée un faux sentiment de sécurité.

Recommandation : Auditez vos procédures d’inventaire, de contrôle d’accès et vos polices d’assurance avant d’investir dans tout nouvel équipement de sécurité.

Pour un dirigeant de PME au Québec, la démarque inconnue n’est pas qu’une ligne dans un bilan comptable ; c’est une hémorragie silencieuse qui peut coûter en moyenne 12 000 $CAD par an et éroder des marges déjà serrées. Face à ce constat, le réflexe premier est souvent d’investir massivement dans la technologie : plus de caméras, des alarmes plus sophistiquées, des serrures inviolables. Ces solutions, bien que nécessaires, ne traitent souvent que les symptômes d’un problème plus profond.

L’erreur commune est de penser la sécurité comme une forteresse passive. On accumule les murs et les gardiens électroniques en espérant dissuader l’assaillant. Mais que se passe-t-il si la menace est déjà à l’intérieur ? Et si les failles ne sont pas dans les murs, mais dans les routines quotidiennes, les angles morts de votre assurance ou les droits d’accès de vos propres employés ? La véritable clé n’est pas d’acheter plus de sécurité, mais de penser la sécurité comme un système nerveux central pour votre entrepôt.

Cet article propose une rupture avec l’approche traditionnelle. Nous allons démontrer que la protection efficace de vos marchandises repose moins sur les gadgets que sur la maîtrise d’un écosystème de sécurité intégré. Il s’agit d’un ensemble cohérent de procédures physiques, humaines et administratives conçues pour identifier les vulnérabilités, détecter rapidement les anomalies et réagir intelligemment. Nous explorerons comment une gestion active du risque, adaptée au contexte légal et économique québécois, est l’arme la plus puissante contre le vol en entrepôt.

Ce guide vous fournira une feuille de route claire pour transformer votre entrepôt d’une simple zone de stockage en un actif sécurisé et contrôlé. Vous découvrirez les produits les plus à risque, comment les protéger concrètement, pourquoi vos employés sont à la fois votre plus grande force et votre plus grand risque, et comment vous assurer que votre police d’assurance sera réellement à vos côtés en cas de sinistre.

Les 6 catégories de produits les plus volées dans les entrepôts québécois et pourquoi

Toutes les marchandises ne sont pas égales face au risque de vol. La première étape d’une stratégie de sécurité efficace est d’identifier précisément où se situe votre vulnérabilité. Se concentrer sur les produits à haut risque permet d’allouer les ressources de manière intelligente, sans devoir transformer tout l’entrepôt en bunker. La valeur seule n’est pas l’unique critère ; la facilité de dissimulation, la demande sur le marché noir et l’absence de traçabilité sont des facteurs tout aussi déterminants.

Pour un gestionnaire d’entrepôt au Québec, comprendre ces dynamiques est essentiel. Certains produits, de par leur nature ou leur contexte local, sont des cibles privilégiées. Il est donc crucial d’établir une classification des risques pour orienter les mesures préventives.

Gros plan macro sur des produits électroniques haute valeur dans un contexte d'entrepôt sécurisé
Rédigé par Daniel Mercier, Daniel Mercier est gestionnaire d'installations d'entreposage et self-stockage depuis 12 ans, titulaire d'un diplôme en gestion immobilière de l'UQAM et certifié Facility Storage Specialist (FSS). Il dirige actuellement un complexe multi-sites de 250 000 pi² dans la région métropolitaine de Montréal, spécialisé dans la gestion de boxes individuels, d'espaces commerciaux et d'entrepôts climatisés pour particuliers et entreprises.