
Contrairement à la croyance populaire, la présence de caméras dans un entrepôt québécois ne garantit pas la sécurité de vos biens ; elle crée souvent une illusion de protection.
- Les failles critiques comme les angles morts, les pannes de courant et une mauvaise résolution rendent de nombreux systèmes de surveillance inefficaces lors d’un incident.
- Une politique de conservation des vidéos de moins de 30 jours peut rendre toute preuve de vol inutilisable pour votre dossier de police ou d’assurance.
Recommandation : Exigez des preuves actives du bon fonctionnement du système et envisagez d’ajouter une couche de sécurité individuelle à votre box, une solution souvent accessible et très dissuasive.
Pour tout client, particulier comme professionnel, qui entrepose des biens de valeur, la mention « entrepôt sous vidéosurveillance » est un critère de sélection essentiel. Elle évoque un sentiment de sécurité, la promesse que vos possessions sont protégées en permanence contre le vol et la malveillance. On s’imagine des écrans de contrôle scrutés par des agents vigilants, des enregistrements continus prêts à confondre le moindre intrus. Pourtant, cette tranquillité d’esprit est souvent une façade, un théâtre de sécurité bien orchestré mais dont les coulisses révèlent de nombreuses failles.
La plupart des guides se contentent de conseiller de vérifier la présence de caméras. Mais cette approche passive est précisément ce sur quoi comptent les individus malintentionnés et les installations négligentes. La véritable sécurité ne réside pas dans la simple existence d’un système, mais dans sa résilience, sa configuration et les procédures qui l’encadrent. Penser comme un voleur, un expert en assurance ou un enquêteur de police devient alors indispensable.
Cet article brise l’illusion de la sécurité passive. Au lieu de vous dire de chercher des caméras, il vous apprendra à auditer activement l’efficacité réelle de la vidéosurveillance d’un entrepôt québécois. Nous allons exposer les vulnérabilités cachées, des angles morts aux politiques de conservation des données, qui transforment un investissement en sécurité en une simple décoration. L’objectif est de vous armer des questions et des connaissances nécessaires pour choisir un entrepôt qui ne se contente pas d’afficher des caméras, mais qui garantit une protection tangible et prouvable de vos biens.
Pour vous guider dans cette évaluation digne d’un expert, nous avons structuré cet article autour des points de contrôle cruciaux. Chaque section aborde une faille potentielle et vous donne les moyens de la vérifier avant de vous engager.
Sommaire : Les points de contrôle essentiels pour la sécurité de votre entrepôt au Québec
- Les 5 questions à poser pour savoir si les caméras de votre entrepôt québécois enregistrent vraiment 24/7
- Pourquoi votre entrepôt québécois doit conserver les vidéos au moins 30 jours pour que vous puissiez prouver un vol
- L’angle mort de caméra qui permet 40% des vols dans les entrepôts québécois malgré la vidéosurveillance
- Entrepôt au Québec : pourquoi ajouter une alarme de box à 15 $CAD/mois même avec vidéosurveillance générale
- Comment demander les images de vidéosurveillance après un vol dans votre entrepôt québécois pour votre dossier d’assurance
- Code PIN, badge RFID, biométrie ou reconnaissance faciale au Québec : quel système selon vos besoins de sécurité
- Comment créer une cage grillagée dans votre entrepôt québécois pour sécuriser 20% de vos stocks à haute valeur
- Comment sécuriser vos marchandises en entrepôt au Québec contre les vols qui coûtent en moyenne 12 000 $CAD/an aux PME
Les 5 questions à poser pour savoir si les caméras de votre entrepôt québécois enregistrent vraiment 24/7
Une caméra visible n’est pas une caméra fonctionnelle. Pour percer le théâtre de la sécurité, vous devez adopter une démarche de validation active. Le simple fait de poser des questions techniques et précises envoie un signal fort au gestionnaire : vous êtes un client avisé qui ne se contente pas de promesses. Un système de surveillance professionnel doit pouvoir résister à des imprévus comme une panne de courant ou des conditions météorologiques difficiles. Une simple coupure électrique ne devrait jamais signifier une interruption de la surveillance de vos biens de valeur. La continuité de l’enregistrement est le premier pilier d’une protection réelle.
La qualité de l’image est tout aussi cruciale. Une vidéo granuleuse ou saccadée est aussi inutile qu’une absence de vidéo. Pour être exploitables par la police ou votre assureur, les images doivent permettre une identification claire. N’hésitez pas à demander une démonstration en direct ; la qualité du flux vidéo sur les zones critiques (votre futur box, les couloirs d’accès, les quais de chargement) est un indicateur non négociable de la performance du système. Soyez particulièrement vigilant sur les points suivants :
- Continuité en cas de panne : Un onduleur (UPS) est le minimum. Un générateur de secours est la norme pour un site réellement sécurisé.
- Qualité d’image : Une résolution inférieure à 1080p et une fréquence de 15 images par seconde (fps) sont inacceptables en 2024.
- Maintenance : Des caméras extérieures sales ou givrées en hiver sont inutiles. Une maintenance régulière est un signe de professionnalisme.
- Mode d’enregistrement : L’enregistrement sur détection de mouvement peut créer des angles morts temporels. Un enregistrement continu est préférable pour les zones à haut risque.
Cette validation initiale vous permet de distinguer rapidement les installations sérieuses de celles qui misent uniquement sur l’effet dissuasif de caméras potentiellement factices ou mal entretenues. Un gestionnaire transparent et capable de répondre à ces questions est un premier gage de confiance.
Pourquoi votre entrepôt québécois doit conserver les vidéos au moins 30 jours pour que vous puissiez prouver un vol
Imaginez le scénario : vous découvrez un vol dans votre box deux semaines après qu’il a eu lieu. Vous prévenez la direction, confiant que les enregistrements vidéo confondront le coupable. On vous répond alors que les vidéos sont automatiquement effacées tous les sept jours pour économiser de l’espace de stockage. Votre seule preuve vient de disparaître. C’est une situation bien plus fréquente qu’on ne le pense. La durée de conservation des enregistrements, ou politique de rétention, est un aspect critique souvent négligé par les clients.
Au Québec, la législation encadre la protection des renseignements personnels. Si les entreprises doivent justifier la durée de conservation, il est reconnu qu’une période étendue peut être nécessaire pour des raisons de sécurité. En effet, selon la législation en vigueur, les vidéos des caméras de surveillance peuvent être conservées 30 jours maximum, une durée qui doit être proportionnelle à l’objectif. Pour un entrepôt, cet objectif est clair : permettre l’enquête en cas d’incident. Une durée de 30 jours est donc un standard de sécurité raisonnable, vous laissant le temps de constater et de déclarer un vol sans que les preuves ne soient détruites.
